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Combinatoire élémentaire des mots

Anagrammes

On note le nombre d’anagrammes d’un mot de lettres distinctes.

  1. Combien vaut  ?

On considère maintenant des mots de lettres où la lettre « a » peut être répétée plusieurs fois, tandis que les autres lettres sont distinctes. Par exemple, le mot « abca ». On note le nombre d’anagrammes d’un tel mot, où est le nombre de lettres et est le nombre de fois que la lettre « a » est répétée.

  1. Combien d’angrammes ont les mots « aa », « aba », « abca », « abcda » ?
  2. Combien d’angrammes ont les mots « abc », « abca », « abaca » ?
  3. Combien vaut pour des entiers quelconques ?

On considère finalement des mots de lettres où toute lettre peut être répétée. On note le nombre d’anagrammes d’un mot de lettres, où la lettre « a » est répétée fois, la lettre « b » fois, etc. (le cas échéant, peut valoir )

  1. Combien vaut  ?

Combinaisons

Rappel : on note , et on lit «  parmi  », le nombre de -combinaisons de éléments, c’est à dire le nombre de façons de choisir éléments parmi . La récurrence fondamentale des combinaisons dit que

Prouver par induction (en utilisant l’égalité ci dessus) les égalités suivantes.

  1. .

  2. pour tout .

Suggestion : ces inductions sont plus facilement réalisées sur la variable . Ceci correspond à prouver les égalités en remontant le triangle de Pascal ligne par ligne.


Rappel : Le triangle de Pascal est obtenu en arrangeant les coefficients binomiaux par lignes de longueur croissante, avec la variable qui parcourt les lignes et la variable qui parcourt les colonnes.

En utilisant le signe de sommation , écrire les sommes suivantes :

  1. La somme des coefficients de la -ème ligne.
  2. La somme des coefficients de la -ème colonne.

On définit les sommes diagonales et anti-diagonales du triangle de Pascal comme suit :

  1. Dessiner le triangle de Pascal et, pour chaque entier , tracer des droites passant par les coefficients qui forment les sommes diagonales. Même chose pour les sommes anti-diagonales.

Rappel : On utilisera à nouveau la récurrence fondamentale des coefficients binomiaux, qui dit en pratique que chaque coefficient du triangle de Pascal est obtenu en faisant la somme des deux coefficients immédiatement au dessus :

  1. Prouver par induction que la somme des coefficients de la -ième ligne vaut .

Rappel : Les nombres de Fibonacci sont définis par la récurrence , , .

  1. Prouver par induction que la -ème somme anti-diagonale vaut .

Nombres de Catalan

Un mot de Dyck de longueur est un mot formé lettres A et lettres B tel que aucun segment initial du mot contient plus de B que de A. Par exemple, les mots ABAABB et AAABBB sont des mots de Dyck, alors que BA ou AABBBA ne le sont pas.

  1. Combien de mots de Dyck de longueur 0, 2, 4, 6 y a-t-il ?
  2. Donner un moyen de former un mot de Dyck de longueur à partir d’un mot de Dyck de longueur .
  3. Donner un moyen de former un mot de Dyck de longueur à partir de deux mots de Dyck de longueur et . Montrer que le cas précédent était un cas spécial de celui-ci.
  4. Montrer que tout mot de Dyck s’écrit de manière unique de cette façon.
  5. Donner une définition récursive de mot de Dyck.

On va noter le nombre de mots de Dyck de longueur .

  1. Combien valent , ,  ?
  2. Donner une définition récursive de .

Remarque : Les nombres sont appelés nombres de Catalan en l’honneur du mathématicien belge Eugène Charles Catalan. On peut prouver (mais c’est loin d’être simple) les égalités suivantes :

On s’intéresse maintenant au nombre de façons différentes dont on peut calculer une somme de nombres, par exemple

  1. Montrer qu’il y a façon différentes de mettre des parenthèses autour d’une somme de nombres.
  2. Pour les cas , dessiner un arbre binaire montrant l’ordre dans lequel les sommes sont calculées.
  3. En déduire une relation entre le nombre d’arbres binaires et la suite de Catalan.